Au détour d’une rue, sur la route du bureau, alors que vous pressez le pas à cause de la réunion de projet de 8h pile, une odeur vous prend par surprise. Celle du pain que vous alliez chercher, enfant. Bien spécifique. Aussitôt, vous entendez le son du croûton qui se fend, vous sentez la mie blanche fondre sous votre langue – elle a presque un goût de gâteau – et vous revoyez vos doigts qui le tiennent, la manche de votre chemise, le pull en laine qui gratte à moitié rentré dans le pantalon, vos chaussettes préférées, les lignes du trottoir que vous suiviez, le numéro 14 de la rue avec sa plaque ébréchée, le fenêtre où la voisine déposait son canari… et tout se recompose.
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En cette période de déconfinement, s’aventurer dans le monde nouveau n’est pas simple. Il n’est ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre… Une petite appréhension nous saisit à l’idée de l’avenir. 
Libraire à la FNAC de la Défense, Benoît Minville et avant tout auteur pour la jeunesse et… pour tous les âges ! Amoureux des provinces française, il a une affection toute particulière pour la Nièvre où il venait passer ses vacances dans son adolescence, près de Châtillon en Bazois. La région l’a marqué. Il suffit de lire Rural noir pour s’en convaincre… Mais aussi Les belles vies, roman solaire dédié à l’amitié et à sa puissance.
La visio, c’est serein ! L’expérience du dernier atelier à distance a été très concluante ( 
Un petit tour ailleurs ?
Cette photo a été prise dans une rue de Santiago de Cuba. À gauche, notre prochain invité dans les Voix du livre, Thierry Machuron. À droite, un garçon qui l’a aperçu alors qu’il dessinait, et est venu s’installer à côté de lui. Ne parlant pas la même langue, ils n’ont pas discuté, ils ont dessiné côte à côte pendant une heure… L’un est droitier, l’autre est gaucher. Cette précision prend tout son sens quand on lit Pour le dessin, le carnet de voyage et d’apprentissage du dessin publié par Thierry Machuron.