Cet été, vous avez envie d’écrire, mais sans vous embarquer dans des textes longs, juste coucher de petites histoires sur le papier pour le plaisir.
La mini-fiction est faite pour vous !
Qu’est-ce que la mini-fiction ?
Ou la flash fiction comme l’appellent nos amis de l’autre côté de la manche. C’est, comme son nom l’indique, une nouvelle particulièrement courte.
Bon, courte, c’est relatif. Voici les chiffres habituellement retenus pour la définir, mais nous sommes là pour écrire plus que pour compter.
Types | Longueur |
L’histoire en six mots | 6 mots (oui, c’est logique) |
Minisaga (également connue sous le nom de dribble) | <300 caractères |
Microfiction (également connue sous le nom de drabble) | <600 caractères |
Fiction subite | <4500 caractères |
Mini-fiction | <9000 caractères |
La mini-fiction, c’est court, mais aussi efficace qu’une grande : ça raconte une vraie histoire, avec une intrigue construite, des personnages développés et un thème complexe.
Mais comment fait-on ?
Voici quelques suggestions pour vous guider, à prendre et à laisser selon votre humeur vos avis et la température de l’eau.
La hache
Comme certains d’entre vous l’ont déjà expérimenté pendant mes ateliers, voici la tehcnique de la hache. C’est très simple, dans un premier temps, vous écrivez votre histoire tranquillement, comme bon vous semble, sans vous préoccuper de rien en ajoutant tout ce qui vous passe par la tête.
Vous laissez reposer la pâte deux bonnes heures comme pour les crêpes.
Et dans un second temps, vous sortez votre hache, la plus grande et surtout la plus aiguisée. L’heure du tranchage est arrivée : Tchac ! Tchac ! Tchac ! Vous enlevez tout ce qui peut l’être sans altérer le sens.
Par égard pour votre prose, gardez bien sûr les morceaux qui peuvent eux aussi, une fois mis bout à bout, créer un deuxième texte. Si, si, essayez !
L’armature
Technique plutôt réservée pour ceux qui veulent savoir où ils vont avant de se lancer. Que peuvent donc aussi utiliser ceux qui préfèrent écrire au fil de la plume pour changer de perspective et se mettre en « danger » rédactionnel.
C’est simple, vous répondez à quelques questions (pas forcément toutes) :
— quels message ou émotion voulez-vous faire passer ?
— quel est votre personnage ? Quel est son trait de caractère saillant ?
— que lui arrive-t-il ? En quoi cet événement le bouscule-t-il ?
— comment réagit-il ?
— quelle est la conséquence ? Exprime-t-elle bien ce que vous voulez transmettre ?
— où et quand se déroule cette histoire ?
Grâce à ces quelques réponses, vous avez déjà bien cerné votre histoire.
Une fois que vous avez à peu près votre idée, vous en rédigez les grandes lignes, en cinq ou six phrases.
Et c’est là que l’aventure commence.
Vous allez choisir chaque phrase et y rajouter des détails. Tous ceux que vous voulez jusqu’à atteindre le nombre de signes que vous avez prévu. Et voilà !
Oui, c’est l’exact inverse de la précédente.
La fin : horizon d’attente ou chute de haut
La ou les dernières lignes de l’histoire doivent laisser le lecteur réfléchir longtemps après la fin de l’histoire et ouvrir un large horizon d’attente.
Elle gagnera à surprendre le lecteur d’une manière ou d’une autre, par son ironie, ou son retournement.
Ce genre de « chute » se prépare. Pensez à la fin dès le premier mot.
Dès le début, vous pouvez laisser courir deux trames dans votre texte : la vraie, qui ne sera révélée qu’à la fin, et la fausse, qui est celle en quoi vous voulez que le lecteur croie. Les deux devant être bien sûr compatibles. Arrivé à la fin, le lecteur ne manquera pas de relire le texte pour vérifier que votre « vraie » ligne » ne souffre pas d’erreur.
Les sujets
Ça y est, vous êtes prêts à tenter l’aventure ?
Je vous propose huit amorces, une par semaine, pour amuser votre stylo. À prendre ou à laisser, à mélanger, à détourner, à tout ce que vous voulez !
1— Votre histoire commence par « Demain, j’arrête. »
2— Vous achetez un pantalon dans une friperie et vous découvrez un papier plié en quatre dans une poche. Quand vous le dépliez, vous chancelez.
3— « Sois proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis ». Racontez une histoire qui le prouve… ou l’infirme.
4— Vous êtes dans une rame de train. Soudain, les parois commencent à suinter. Quelle est cette substance ? Que se passe-t-il ?
5— « Première fois ». À vous de dire de quoi.
6— À la mort d’un oncle dont vous ignoriez l’existence, vous héritez d’un vieux grimoire. Sans y croire, vous l’ouvrez et tentez une des incantations. Elle marche ! Racontez de quelle incantation il s’agit et quelles en sont les conséquences.
7— C’est l’été (hé oui !). Vous sortez observer les étoiles filantes dans votre jardin quand quelque chose de brillant tombe dans l’herbe à deux mètres de vous.
8 — Même avec un GPS, vous trouvez toujours le moyen de vous perdre. Aujourd’hui, vous allez vraiment le regretter.
Je vous souhaite une très bonne écriture et un été plein d’inspiration !
N.B : si vous en voulez plus, je vous invite à visiter ces sites (qui m’ont d’ailleurs aidée à trouver certaines de ces propositions) : https://lesdefisecriture.fr/ et en anglais https://blog.reedsy.com/creative-writing-prompts/