Se lancer dans l’écriture de son histoire avec un objectif, c’est efficace. Incontestablement. Je conseille d’ailleurs toujours à ceux qui veulent vraiment s’y mettre de se donner un cap. Quitte à en changer un peu en cours de route si nécessaire.
Mais attention ! Un objectif peut aussi devenir trop contraignant.
« Je veux écrire un chapitre par semaine » ou « je veux terminer pour Noël » sont des contraintes qui peuvent finir par vous culpabiliser.
Manque de temps un jour, de motivation ou d’inspiration un autre et pataras ! Tout le programme s’effondre. Et nous avec.
Comment garder sa motivation
En retrouvant le goût du voyage qui mène à votre destination.
En profitant de ce que vous y trouvez, redécouvrez en toute sérénité.
Tout en gardant bien sûr un œil sur le cap : il est là, il ne va pas partir.
Car le voyage est une expérience qui nous construit en même temps qu’il nourrit l’histoire que nous écrivons. C’est un processus de maturation.
Tout le monde connaît la fable du paysan qui tirait chaque matin sur ses plants de tomate pour les faire grandir plus vite… et qui les a retrouvés tout flétris un jour. Nos histoires poussent à leur rythme, parfois nous écrivons fiévreusement car tout coule, et d’autres fois, nous devons aller chercher chaque mot très loin et nous n’en sommes pas satisfaits.
Suivre des étapes
Un voyage est une suite d’étapes. Chacune possède son rythme. Pour bien profiter du paysage, des herbes du chemin, et du chant des oiseaux, quoi de plus agréable que de s’autoriser des pauses ?
Mais alors, me direz-vous, quand avance-t-on ? Sans cesse. Faire un détour n’est pas reculer, c’est profiter d’une halte qu’on n’avait pas prévue entre deux étapes.
L’esprit serein et disponible pour l’écriture.
Se donner des objectifs réalistes
Plutôt que de vouloir écrire un chapitre par semaine ou d’avoir fini avant Noël, se ménager une durée d’écriture raisonnable chaque week-end, par exemple, vous donne une plus grande souplesse. Parfois, cette heure sera consacrée à de la rédaction, d’autres fois, à une relecture de ce qui a été écrit, ou à la remémoration de certains passages et encore à un questionnement. Toujours, elle sera productive et jamais culpabilisante.
Parce qu’écrire son histoire est avant tout un plaisir.
Et vous, comment voyagez-vous dans votre écriture ?